CENTRE ALPIEN DE PHYTOGÉOGRAPHIE

Depuis 1991, la recherche scientifique de la Fondation Aubert est réalisée par le Centre alpien de phytogéographie (CAP) sous la direction du Dr. Jean-Paul Theurillat jusqu’en septembre 2019 et depuis octobre 2019 par le Dr. Christophe Randin. Elle a pour but de mieux comprendre les relations entre les écosystèmes de haute montagne et l’environnement. Elle s’intéresse en particulier à la diversité et à la distribution des plantes, ainsi qu’aux fluctuations de la limite supérieure de la forêt, principalement en Valais et dans les Alpes.

Débutées dans le cadre du programme national prioritaire « Environnement » (1993-1999) dans le Massif du Mont-Blanc (Val d’Arpette), la région d’Aletsch (Belalp, Riederalp, Märjelensee) et la Furka en collaboration avec les Universités de Genève, Neuchâtel et du WSL, les recherches ont été étendues ensuite à d’autres régions, dans le Massif des Combins, avec la participation depuis 2001 au réseau GLORIA (The Global Observation Research Initiative in Alpine Environment) en collaboration avec l’Université de Vienne et de Lausanne, ainsi que dans l’Apennin central à partir de 2005 (Monte Velino et Montagne della Duchessa) en collaboration avec les Universités de Roma Tre et de L’Aquila.

Les recherches effectuées traitent en particulier de l’impact du changement climatique sur les milieux et leur diversité, de même que sur l’élévation de la limite supérieure de la forêt. Dans ce but, la phénologie d’espèces clé telles que l’arole, le mélèze, l’épicéa, le rhododendron et la myrtille a été étudiée, ainsi que la distribution et de la modélisation d’espèces et le gradient de richesse floristique des milieux avec l’altitude, parallèlement à des mesures instrumentales de la température et des précipitations. Des observations à long terme sont en cours depuis 25 ans au moyen de placettes permanentes situées entre la limite supérieure de la forêt et l’étage nival, de relevés météorologiques et d’une expérience de réchauffement artificiel.

Le CAP participe également au programme scientifique et pédagogique Phénoclim du Centre de Recherches sur les Ecosystèmes d’Altitude (CREA) de Chamonix, qui invite le public à mesurer l’impact du changement climatique sur la faune et la flore en montagne.

Le CAP est aussi actif au niveau de l’étude de la flore et de la végétation, en particulier des Alpes. Il a ainsi contribué à la réalisation du « Flora alpina » (2004), du « Flora indicativa » (2010) et de l’ « Atlas de la flore du canton de Genève » (2011).

Il assure aussi le suivi scientifique de l’inventaire de la Flore du Valais.

Par ailleurs, le directeur du CAP est activement engagé en nomenclature phytosociologique en étant auteur du Code international de nomenclature phytosociologique et chairman du Groupe de nomenclature phytosociologique de l’International Association for Vegetation Science (IAVS).